Sous nos latitudes, peu de quêtes demandent autant d’exigences.
Dans la solitude et le silence du grand blanc alpin, le Lièvre variable a su s’adapter.
Vêtu de sa robe blanche hivernale, il se sait invisible …

A distance et aux jumelles, il faut scruter et décortiquer le moindre détail de la couche neigeuse, repérer d’éventuelles traces de ses déplacements nocturnes, hésiter cent fois sur une petite masse arrondie de neige … et puis finalement trouver le graal !

Ensuite, l’éventuelle approche peut commencer, mètre par mètre …

Oiseau de l’extrême, elle nous vient du haut Arctique qu’elle ne quitte guère durant son existence.
Dans son environnement natal, elle côtoie habituellement les Morses, les Narvals … et les Ours polaires !

A la faveur de forts vents de tempête, un oiseau de première année s’est retrouvé quelques jours dans le port de Vlissingen aux Pays-bas. Des centaines d’ornithologues venus des quatre coins d’Europe se sont déplacés pour découvrir cette espèce mythique et tellement recherchée.

Une fois adulte, elle arborera un ventre légèrement rosé que l’on devine déjà sur cet immature. Sa queue cunéiforme est également caractéristique de l’espèce.

La Mouette de Ross porte le nom du grand explorateur de l’Arctique James Clark Ross qui la décrivit pour la première fois en 1823.

Le fascination qu’exercent les grands cornus reste la même. Le bonheur de les retrouver est indéfinissable.

Les Bouquetins des Alpes dominent les cimes en toute aisance.

Un petit diable monte la garde !

Le seigneur contemple son domaine.

Quand la faucille sert à soulager une démangeaison …

Jeux de cache-cache, jeux de lumières ….

Discussion au sommet …

La forêt ardennaise préserve ses secrets tout au long des mois … mais c’est à la fin de l’été qu’elle se révèle dans toute sa splendeur et magnificence.

Les fenaisons une fois terminée, les Renards reprennent leurs habitudes, pour certains franchement plus forestières.

Les premières brumes de septembre sont l’occasion rêvée pour capter de belles ambiances.

Et certains soirs, la magie du brame et du cycle de la vie se fait à nouveau entendre au plus profond de la forêt.

Même au plus fort du rut, l’apprentissage de la vie et de ses dangers reste au programme.

Certains matins, on se toise, on se jauge, on se respecte.
Le tout est de préserver la fragile tranquillité qui est la leur.

La bête noire est toujours là pour vous surprendre au détour d’un bosquet !

Digitale et Chevrette en pessière …

Grâce à un ami, j’ai pu suivre ce printemps une portée de Renards.

Ces animaux sont fascinants pour de multiples raisons.
Ils témoignent d’une grande curiosité vis à vis de tout ce qui les entoure, à fortiori pour quelque chose de nouveau comme un objectif photo ….

Les similitudes avec les comportements de chiots sont frappantes !
Lorsqu’ils ne dorment pas, ils jouent et apprennent la vie …

Écouter !
L’ouïe est le sens le plus développé chez le Renard. Elle lui permettra de repérer ses proies favorites (les mulots) dans les près ou sous plusieurs dizaines de centimètres de neige.

Tout est bon pour être testé et mis sous la dent 🙂

De temps en temps, pas trop rassurée, la mère vient jeter un œil sur cette petite bande.

Rappelons une fois de plus le rôle primordial de ce prédateur dans la nature.
Contrairement à ce qui est faussement colporté depuis des décennies, il est notre plus précieux allié dans l’agriculture. On estime qu’un Renard consomme en moyenne 6.000 mulots par an ….

Autre caractéristique bien sympathique du Renard, il consacre beaucoup de temps aux siestes qui, s’il se sent en sécurité, se passent de préférence en dehors du terrier.

Dans la lumière du soir, l’approche fut délicate sur un sol gelé et bruyant.
Mais profitant de ses longues plongées, je me retrouve à le côtoyer à quelques mètres …

Originaire de Scandinavie, cet élégant canard plongeur affectionne plutôt les eaux côtières pendant la période hivernale. Sa venue sur un étang est toujours un ravissement pour l’ornithologue.

Le Garrot est un excellent plongeur; il peut rester près d’une minute sous l’eau.

Son alimentation est principalement carnivore (crustacés, poissons, larves, …) mais aussi végétale (pousses, graines, …) à certains moments.

L’espèce niche au Nord dans des cavités d’arbres (généralement des loges de Pic noir). A leur naissance, les poussins nidifuges doivent ainsi sauter dans le vide de plusieurs mètres de haut ! Ils suivent ensuite leur mère jusqu’au plan d’eau le plus proche.

La forme de la tête change selon son humeur.

En hiver et au printemps, il est fréquent de voir les mâles parader. Ils projettent la tête en arrière tout en pointant le bec à la verticale.

Cette dernière image (prise en Zélande) montre le dimorphisme entre mâle et femelle.

La couche de neige est épaisse; elle recouvre le paysage depuis presque 2 semaines.

La faim se fait cruellement ressentir dans ce décor polaire.

Mais le Renard roux est à même de lutter ! Il est spécialisé dans la chasse aux campagnols. Ses sens tous en alerte, tout particulièrement l’ouïe, il repère ses proies sous la neige et plonge, museau en premier, cueillir son festin.

On considère qu’un Renard adulte consomme au minimum 2.000 mulots/campagnols par an, d’où son importance et sa place capitale dans l’équilibre de la nature.

Il est grand temps que ce merveilleux prédateur naturel soit définitivement réhabilité et retiré de la liste des pseudo-nuisibles !!!!

Depuis quelques jours, un Plongeon Arctique (Gavia arctica – Black-throated Loon) fait escale sur un lac au sud de Bruxelles.

A cette saison (automne/hiver), ces oiseaux se tiennent plutôt en mer le long des côtes. Lors de fortes tempêtes, certains individus se retrouvent à l’intérieur des terres, le plus souvent sur des lacs profonds.

Les Plongeons sont des oiseaux relativement primitifs mais extrêmement spécialisés, capables de plonger à plusieurs mètres de profondeur pour capturer des poissons ou des écrevisses dont ils sont friands.

Son repas sera cette fois-ci constitué d’une Perche (Perca fluviatilis).

La silhouette des Plongeons est unique et caractéristique: tout en longueur, profilée pour la pêche avec un bec en poignard, et les pattes bien palmées implantées le plus postérieurement afin de plonger de manière efficace.

Âgé d’un peu moins d’un an, cet oiseau ne présente aucune méfiance envers l’Homme. Il est probable qu’il soit né dans une région reculée et sans contact avec les humains …

Attitude typique de Plongeon: battre des ailes et s’ébrouer et secouant la tête !

Parfois même, il s’amuse à faire des arabesques avec les gouttes d’eau 🙂

Même si la saison est loin d’être la meilleure, retrouver cette petite Sittelle endémique reste un grand moment.

Au delà de 1000 mètres d’altitude et au plus profond de la forêt de Laricios, évolue très discrètement la Sittelle corse.

Sa préférence va aux vieux Pins multicentenaires …

Comme sa cousine Torchepot, cette petite Corse ne tient pas en place et bouge en permanence.

Entre chiens et loups, le jour s’apprête à vaincre l’obscurité.
Déjà, la vie animale s’active.

Ces heures calmes et fraiches profitent aux oiseaux en quête de nourriture.
Les Ibis falcinelles sont de la partie.

Malgré leur poids plume, les oiseaux peinent à ne pas s’enfoncer sur les îles végétales flottantes.

Et lorsque la lumière apparait, découvrir les chaudes teintes du plumage est un vrai ravissement.

Les reflets changent à tout moment.

Élégance poussée à l’extrême …

Propulsion …
Décollage immédiat …